La montée de l’extrême droite, des idées et des forces réactionnaires, du nationalisme et des préjugés xénophobes et racistes, ici ainsi qu’en Europe et dans l’ensemble des vieilles puissances impérialistes réunies dans l’Otan, n’est pas un simple épisode d’une crise chronique mais bien le symptôme d’une maladie profonde qui se développe au sein des citadelles capitalistes et menace l’ensemble des nations intégrées au marché mondial du capitalisme financiarisé mondialisé.

Depuis la grande récession des années 2007-2008 le capitalisme est entré dans une longue phase de stagnation du fait de sa maladie chronique, la crise d’accumulation, c’est à dire l’incapacité de tirer de l’exploitation suffisamment de plus-value, de profit, pour nourrir les appétits sans limite de la masse de capitaux sans cesse en expansion.

Les financiers et les Etats tentent de sauver le malade en le plaçant sous perfusion par la politique d’argent bon marché et de la dette qui subventionne les profits, par une exploitation toujours plus féroce du travail et de la nature, en développant une économie de prédation, en accentuant la concurrence mondialisée dont la guerre et la militarisation sont des agents économiques indispensables.

Les vieilles puissances impérialistes occidentales se trouvent soumises à la concurrence des anciens pays coloniaux dominés qui, après avoir conquis l’indépendance nationale, ont intégré le marché mondial. Elles ont perdu de façon irréversible leur hégémonie mondiale, ce à quoi, aveugles, elles se refusent en menaçant la planète d’une mondialisation de la guerre. La guerre d’Ukraine, guerre par procuration contre la Russie, la guerre génocidaire d’Israël contre les peuples palestiniens et maintenant libanais, instrument de la politique des USA, menacent de s’étendre à la Russie vers l’Europe et contre l’Iran voire à l’ensemble du Moyen Orient avec en toile de fond la guerre commerciale contre la Chine.

Se développe ainsi une montée de l’extrême-droite aujourd’hui orchestrée ici par Macron en réponse aux inquiétudes d’une fraction croissante du patronat qui ne voit pas d’autre moyen de maintenir son ordre social et de procéder au « réarmement de la France » qui contient en germe la possibilité d’une militarisation de la vie sociale, c’est-à-dire la possibilité d’un nouveau fascisme.

La crise écologique de plus en plus destructrice est l’expression la plus achevée de la faillite du capitalisme.

La gauche gouvernementale, prisonnière des jeux parlementaires et minée par les ambitions rivales, ne représente, pas plus que dans son passé de reniements, de perspective.

La situation appelle, pensons-nous, à rompre avec les habitudes et les routines pour anticiper les affrontements à venir qui poseront directement la question du pouvoir, soit la dictature fascisante du capital soit un pouvoir démocratique et révolutionnaire des travailleurs.

Le mouvement révolutionnaire est face à de nouvelles responsabilités qui sont incompatibles avec des logiques sectaires de scission-exclusion, dont la dernière du NPA est l’illustration désolante, qui aboutissent à une absence paralysante de démocratie tant entre groupes qu’au sein de chaque groupe et dans les rapports avec le mouvement ouvrier. Le besoin de sortir de cette impasse est d’autant plus pressant que la nouvelle situation sociale et politique créent les conditions pour avancer sur le terrain de l’organisation politique du monde du travail.

Courant du NPA-R, Démocratie révolutionnaire se considère comme un courant de l’ensemble du mouvement révolutionnaire dans l’objectif de contribuer à la construction d’un parti révolutionnaire des travailleurs. Ce texte se voudrait une invitation au débat adressée aux organisations, aux militant.es, comme à toutes celles et ceux qui se sentent partie prenante du combat contre le capitalisme et les forces réactionnaires pour changer le monde, une discussion que nous menons au sein du NPA-R ou avec d’autres courants comme Révolution permanente ou Socialisme ou barbarie sur les voies et moyens de sortir de cette impuissance pour travailler ensemble à jeter les bases d’un parti des travailleurs, parti de l’émancipation, socialiste et communiste, qui ne pourra être l’œuvre que des travailleurs eux-mêmes.

Démocratie révolutionnaire

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