La mascarade parlementaire profite au RN contre les travailleurs confrontés aux licenciements et à de nouvelles attaques en série
- Par Galia Trépère
Unanimité nationale, mardi dernier, en pleine crise politique. 484 députés ont voté le texte présenté par le gouvernement Barnier contre le traité avec le Mercosur. Seuls les députés de LFI ont voté contre, 69, Aurélie Trouvé expliquant qu’on ne pouvait approuver ce texte alors que les gouvernements successifs ont signé tous les traités de libre-échange précédents depuis 20 ans. Ce traité, dit-elle, qui autorise entre autres l’exportation de véhicules européens en Amérique latine contre l’importation de bœufs brésiliens menace « notre agriculture familiale française » à cause de coûts de production extrêmement bas car les sols libérés par la déforestation ne coûtent presque rien. Tout en votant contre le gouvernement, LFI reprend le fond des arguments protectionnistes… un leurre qui ne met pas en cause les sociétés françaises ou étrangères de l’agrobusiness qui étranglent les petits agriculteurs. Elle se situe sur le même terrain du nationalisme, d’une bonne politique « pour la France » comme si l’État était neutre, au-dessus des classes, susceptible d’agir en faveur des classes populaires alors qu’il répond aux seuls besoins des multinationales et de leurs exigences impérieuses de dégager par tous les moyens le maximum de profits pour valoriser la surabondance de capitaux. Incapable de remettre en cause le système, LFI reste impuissante, prisonnière du jeu parlementaire. De la même façon, ses prétentions à faire voter l’abrogation de la réforme des retraites de 2023 ont échoué face à l’obstruction des macronistes. Pour les travailleurs des villes et des campagnes il n’y a rien à attendre des manœuvres parlementaires.
Procès de Mazan : le procès et la condamnation d’une société de classe fondée sur la domination et le patriarcat
- Par Christne Héraud
Les réquisitoires et les plaidoiries du procès de Dominique Pélicot et des 50 violeurs de Mazan ont commencé ce lundi 25 novembre, coïncidence, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Au-delà de la responsabilité individuelle des accusés, des peines requises, ce sont des réquisitoires contre cette société fondée sur le patriarcat qui ont été de fait prononcés, une condamnation sans appel des rapports de domination qui régissent cette société de classe dont les femmes sont les premières victimes. Le ministère public, qui a requis la peine maximale de vingt ans pour Dominique Pélicot, a souligné que ce procès « vient bousculer notre société dans notre rapport à l’autre », l’enjeu n’étant pas « une condamnation ou un acquittement », mais « de changer fondamentalement les rapports entre hommes et femmes ».
Des murs et des frontières au service des capitaux qui circulent librement et exploitent sans limite les prolétaires du monde entier
- Par Isabelle Ufferte
A l’occasion des trente-cinq ans de la chute du mur de Berlin, Les Echos consacraient un dossier « Guerre, immigration : ces murs toujours plus nombreux qui divisent le monde » traçant un panorama glaçant des murailles, clôtures et autres barrières « anti-migrants ». Ces murs d’une distance totale de 40 000 kilomètres -la circonférence de la terre- représentent un quart des frontières terrestres, ils sont passés d’une quinzaine à plus de 70 en trente-cinq ans.